
Elise Benétreau-Dupin
Set & lighting Design
La lumière est comme l'eau.
Ce travail est basé sur la nouvelle de Gabriel Garcia Marquez "la lumière est comme l'eau" issu du recueil "Douze contes vagabonds". Ce conte est l'histoire de deux petits garçons qui découvrent la lumière et le pouvoir de l'imagination.
J'ai créé un espace à travers lequel je pourrai guider le spectacteur à la fois physiquement mais aussi en lui racontant une histoire le tout dans un univers entre l'enfance, le souvenir de l'enfance et le rêve.
Je voulais offrir au spectateur un voyage à travers les temps, dans une nouvelle dimension.
À la porte d'entrée, vous tombez nez-à-nez avec le Chapelier Fou, Il vous fait entrer par une lourde porte. À trois sepctateurs, vous vous retrouvez dans un petit sasse. Sur le sol, la moquette bleue est jonchée de confettis et une boite à musique joue en projetant des lumière en l'air. Un petit passage sur votre gauche est bouchée par un mariée accroupie coiffée d'une lampe et d'un livre de contes. Elle commence sa lecture...
Pour pouvoir m'adresser à un spectateur adulte j'ai choisi de dialoguer avec l'enfant qu'il avait pu être. J'ai donc utilisé et semé comme des indices, des codes de l'univers de l'enfance. Les choix des costumes ont d'ailleurs été guidés uniquement dans ce sens.
J'ai aussi proposé au spectateur de poser un nouveau regard sur la mort et la sexualité à travers des yeux plus enfantin, détachés de toute idée reçue tout en ne jouant que sur un imaginaire collectif.







Ci-dessus, photographies prises par Tony Trichanh et Agathe Kervadec lors des répétitions et représentations. Mai et Juin 2014
Ci-dessous, photographies prises durant la fase de conception et de répétitions.







J'ai intégré dans cette univers étrange différentes figures se rattachant soit au monde de l'enfance soit à celui du rêve : le clown, Harlequin (costume créé par Zoé Mary), la mariée, le Chapelier fou. Le travail du costume s'est aussi articulé autour de questions plus conceptuelles comme la place de la sexualité et la mythologie grecque, réminiscence fascinante de l'enfance. La figure du clown, un personnage asexué, est devenu à la fois homme et femme. Je l'ai également armé d'un arc et de flèche en plastique pour qu'il devienne un Cupidon de carnaval de pacotille. La femme à tête de cheval oscille entre l'élégance de l'ombrelle et la nudité et l'animal. Elle en devient une sorte de centaure inversé.

